Processus de représentation des bidonvilles d’Abidjan. Le dessin pour reprendre l’autre réalité urbaine à travers la perspective, les ombres et la lumière

Resumen

Dans les pays du tiers-monde, aucune ville n’est sans bidonville pourtant ils n’apparaissent sur aucun plan d’urbanisation. De ce fait, ils ne bénéficient d’aucun réseau de voiries ni de réseaux divers. En effet, si ce mot bidonville a pour la première fois été employé pour désigner les agglomérations de fortune au Maroc, il constitue aujourd’hui une réalité dont la dimension sociologique persiste dans nos espaces urbains contemporains. Le bidonville apparait comme une difficulté urbaine, sociale dans nos sociétés en mutations technologiques où tout est innovation numérique, écologie, développement durable. Ainsi donc, les zones d’ombre que constituent les bidonvilles forment avec les parties dites de ‘‘lumière’’ de la ville, un ensemble représentant une mine d’exploitation graphique en or que le fusain, le crayon, l’encre ou la peinture sont loin d’épuiser. Il s’agira d’articuler notre réflexion sur cette dualité qui va gouverner la création plastique urbanistique architecturale à travers la couleur, le social, la poésie. Une telle orientation s’inscrit dans le débat de l’art contemporain tel qu’on a pu le voir dans la section « ville et terre »de l’exposition Africa Remix en 2005 au Centre Pompidou à Paris. Exprimer l’approche plastique de la ville par le dessin de bidonville nous semble une manière de repenser la ville, la reconstruire, lui donner une autre figure, celle que confère la matière, le matériau, la forme, la composition et la recomposition. La thèse ainsi donc, pourrait constituer en elle-même un processus plastique d’urbanisation par le dessin. Une pratique du dessin soutenant et accompagnant une telle approche permettra de reconfigurer la notion de bidonville et l’articuler entre théorie et pratique